Point final

De retour sur le sol natal depuis un peu moins de 2 semaines, j'écris un dernier message sur ce blog qui m'aura bien occupé pendant mon séjour en Equateur. Comme je m'y attendais la France m'apparaît comme une Terre Promise: les villes sont belles, la nourriture est incroyable, les gens sont bienveillants, et tout marche. Bon évidemment le tableau sera moins idyllique quand j'aurai repris l'habitude de toutes ces choses qui me semblent extraordinaires aujourd'hui, mais je suis renforcé dans ma conviction que la France est l'un des pays (si ce n'est le pays) où il est le plus agréable de vivre. En tout cas de tous ceux où j'ai vécu c'est de loin mon préféré! Quant à l'Equateur cela aura été une expérience super sympa: le pays est magnifique et si je n'ai pas totalement "adhéré" à la mentalité de la population cela ne m'a pas empêché de profiter à fond de mon séjour. Surtout, les missions qui m'ont été confiées par AVSF étaient hyper intéressantes, cela m'a permis de toujours garder un bon moral tout au long de ces 6 mois et de savourer ce voyage à sa juste valeur. 

Pour résumer donc, en Equateur j'ai:

- randonné sur des volcans...

Puerto Lopez

Avoir avoir fait étape à Cuenca puis Guayaquil, nous avons passé 4 jours à Puerto Lopez, un petit port de pêche qui a la particularité d'être situé face à l'Isla de la Plata, une île volcanique à la faune intéressante. C'était très sympa encore une fois, surtout que nous étions logé dans des cabanes à 2 pas de la mer. Ci-dessous quelques photos de notre séjour, à nouveau beaucoup d'animaux, j'ai l'impression d'avoir fait des vacances National Geographic.

Vautours perchés sur un panneau multi-directionnel.

A Puerto Lopez il y a autant de vautours que de pigeons à Rouen. Il n'embêtent personne et font un travail bien utile en nettoyant tous les cadavres d'oiseaux et de poissons échoués.

Amazonie

Les vacances ont commencé! Nous sommes en escale à Quito, de retour d'Amazonie et avant un trip de 8 jours dans le sud puis sur la côte de l'Equateur. L'Amazonie c'était super chouette évidemment, nous étions dans la réserve de Cuyabeno, une lagune recouverte d'une forêt tropicale humide à la flore et à la faune particulièrement riche. Tous nos déplacements se faisaient en canoë à moteur, avec des guides qui nous montraient les animaux là où ne voyions que de la végétation. Nous habitions dans un "Lodge", des cabanes construites dans la jungle avec une formule activités+pension complète, pas beaucoup d'espace pour l'improvisation mais bien pratique pour se faire plaisir en peu de temps. Ci-dessous quelques photos prises pendant ces 4 jours:

Lagune

Bon évidemment dans une lagune on voit surtout des arbres immergés. Mais si on a l’œil avisé on peut aussi y voir:

Môman

Comme l'indique le titre de ce post ma mère a débarqué jeudi dernier à Quito. Ce week-end nous nous sommes baladés dans mes coins préférés de Quito et depuis lundi elle s'occupe et visite toute seule car je travaille encore à AVSF jusqu'à la fin de la semaine. Pour moi c'est vraiment la fin du séjour qui se précise: encore 2 jours pour tout "boucler" au travail, puis 2 petites semaines de vacances et l'épisode Equateur sera terminé pour de bon. Evidemment c'est toujours triste de partir, je pense à toutes les choses que je n'ai pas eu le temps de faire, aux lieux que je n'ai pas pu visiter, aux événements que je ne verrai pas (Killa Raymi, Fêtes de Quito, etc.), aux gens que je vais quitter. Néanmoins je suis assez content de revenir en France, j'ai toujours aimé partir mais aussi revenir, je ne serais pas capable de partir sur la route pour des années comme les vrais voyageurs. En attendant les vacances qui commenceront vendredi par une excursion en Amazonie, ci-dessous quelques photos de ces derniers jours avec ma mère.

Guapulo.

Guapulo c'est mon quartier préféré de Quito, celui où je préfère me balader, avec mon resto préféré (les poissons ici en photo) et aussi mon bar préféré. C'est un lieu unique qui va vraiment me manquer.

Colibris

Depuis que je suis arrivé à Quito un de mes spectacles favoris est de regarder les colibris voler frénétiquement autour des quelques arbres fleuris mis à leur disposition. Les observer est facile, les prendre en photo beaucoup moins, mes nombreuses tentatives depuis 6 mois ont donné très peu de résultats. Il faut dire qu'ils sont très petits et se déplacent très rapidement, et ils ont tendance à fuir quand on s'approche avec un appareil. Ci-dessous donc mon "tableau de chasse":

Dans la rue (2)

Ci-dessous quelques photos prises dans la rue et qui illustrent certaines originalités de l'Equateur:

Vendeur de crabes.

Ça me semble dingue que des gens achètent des crabes comme ça à l'improviste, surtout à Quito qui est très loin de la côte, mais bon s'il est là c'est qu'il doit en vendre. Notez le système d'assemblage des crabes plutôt bien fait.

Congrès mondial du quinoa

J'ai passé une bonne partie de la semaine hors de Quito et notamment à Ibarra où était organisé le IVè Congrès mondial du quinoa, un événement principalement scientifique mais il a aussi été question du double défi de nourrir une population mondiale croissante tout en préservant un environnement déjà très dégradé. En effet, l'année 2013 a été déclarée "Année internationale du quinoa" par les Nations Unies, en raison des propriétés nutritionnelles et agronomiques très intéressantes de cette plante qui a été identifiée par la FAO (l'agence ONUsienne pour l'agriculture) comme "un allié dans la lutte contre la faim et l'insécurité alimentaire". Plusieurs "sommités" de l'agronomie avaient donc été invitées et notamment deux des plus célèbres promoteurs de l'agroécologie: Miguel Altieri et Marc Dufumier.

Le grand forum.

Le forum était réservé aux interventions sur les grands thèmes. Les présentations hyper pointues avaient lieu dans des petites salles obscures à l'atmosphère confinée, pour que les chercheurs se sentent comme chez eux j'imagine.

Minas Chupa

Ce week-end je suis retourné à Minas Chupa où j'avais fêté l'Inti Raymi, pour une entrega de gallos (remise de poulets). Le principe: un membre de la communauté a reçu 4 poulets l'an dernier, cette année il doit en rendre 14. Les membres de sa famille l'aident en lui en apportant chacun un, en échange il les accueille chez lui et leur offre à manger, notamment du cuy, le plat traditionnel des fêtes andines. Sur les 14 poulets, 10 sont vendus au profit de la collectivité (en l'occurrence l'école communautaire), et 4 sont remis à un autre membre pour l'année suivante et ainsi de suite. Ci-dessous quelques photos de cette journée:

Ecole communautaire de Minas Chupa.

L'école est vraiment le lieu de rassemblement privilégié pour cette communauté paysanne de montagne, où chacun vit éloigné des autres. En même temps que la fête d'entregra de gallos était organisé un tournoi d'ecuavolley. 

Idées contre le chômage

Le taux de chômage en Equateur est de 4.6%, un chiffre qui ferait rêver les gouvernements européens englués dans la crise. Une des raisons de ce faible taux de chômage est l'existence de multiples emplois débiles qui ne servent à rien ou presque, mais qui sont de vraies institutions ici en Equateur. Ci-dessous deux exemples dont on pourrait s'inspirer pour les adapter ou même en inventer d'autres:

Hurleur de bus.

Cotopaxi: photos de Paul

A nouveau quelques photos de mon expédition sur le volcan Cotopaxi, mais cette fois-ci prises par Paul, le routard français qui faisait l'ascension avec moi. Cela a deux avantages:

- 1) J'apparais dessus.

- 2) Elles sont beaucoup plus belles je trouve car prises avec un très bon appareil, le Canon PowerSot G12.

Pour moi c'est l'éternelle question, investir ou non dans un appareil de qualité. D'un côté le résultat c'est vraiment autre chose, de l'autre je ne l'utiliserai qu'en voyage et avec le risque de me le faire voler (comme ici). Alors qu'un entrée de gamme chez Lumix à 100€ me sort des photos pas si mal. Ci-dessous la différence en images:

Chaussage.

Cotopaxi

Ce week-end j'ai fait l’ascension du volcan Cotopaxi à 60km au sud de Quito. Contrairement à mes sorties précédentes il ne s'agissait pas d'une simple randonnée mais d'une véritable expédition d'alpinisme (ou plutôt d'andinisme), avec marche sur glace et sommet à 5897m (soit plus de 1000m plus haut que le Mont Blanc). Je suis arrivé samedi au gîte situé à 4800m, et à 00h30 cette nuit nous avons commencé l'ascension. Celle-ci se fait toujours de nuit car il faut impérativement être redescendu avant 10h du matin, faute de quoi la glace devient trop dangereuse. Nous avons mis 5h30 pour atteindre le sommet et 2h pour redescendre. J'ai trouvé ça magnifique mais très (trop) éprouvant. Le froid (-8°C) et le vent étaient particulièrement pénibles, si bien que j'ai pris très peu de photos pour ne pas avoir à retirer mes gants. En plus les plus beaux endroits (cascades de glace, stalactites, crevasses) étaient les plus dangereux et il n'était pas question de s'y attarder. Ci-dessous néanmoins quelques photos de cette aventure:

Vue sur le Cotopaxi depuis Quito.

Quand il fait beau je peux voir le Cotopaxi sur mon trajet du matin en traversant le parc de La Carolina. Sa forme conique parfaite rappelle un peu celle du Mont Fuji.

Inti Raymi (fin): paysages

Pour finir quelques photos de paysages et de balade:

Volcan

Comme ça je dirais que c'est le Cayambe, mais je peux me tromper.

Inti Raymi (suite): portraits.

Ci-dessous quelques photos de personnages rencontrés lors de l'Inti Raymi.

Lucy In The Sky With Diamonds.

Inti Raymi

Ce week-end je suis allé fêter l'Inti Raymi (la fête du soleil) dans la communauté de Minas Chupa près d'Otavalo. J'avais été invité par le fils d'un des chamanes, qui travaille avec AVSF sur le projet de commercialisation en circuits courts. Je les ai suivis toute la journée de samedi dans la montagne sur des chemins difficiles mais somptueux. Ci-dessous quelques photos commentées de ce périple:

Chamane soufflant dans une conque.

Les conques avaient été apportées du Pérou par un des villageois. Pas vraiment traditionnel donc (surtout dans une région de montagnes à 200km de la mer), mais très ludique. J'en ai essayé une moi aussi, sans succès ou presque. J'ai soufflé comme dans un didgeridoo mais ça n'était visiblement pas la bonne technique.

Muros (3)

Demain je pars à Otavalo fêter l'Inti Raymi, la fête du soleil, avec une équipe locale d'AVSF qui nous emmènera dans une communauté où les festivités sont restées traditionnelles et authentiques. En attendant mon retour voici de nouvelles photos de peintures murales de Quito, j'espère ne pas ennuyer tout le monde avec ça, en tout cas moi j'adore:

J'ai mangé du cochon d'inde!

Bon ça y est, j'ai enfin goûté au cuy (cochon d'inde), animal consommé de façon traditionnelle dans toute la zone andine (Bolivie, Pérou, Equateur). Je suis allé dimanche midi à mon marché bio de La Carolina, où j'ai eu une petite portion à 2,50$ (pour un cuy entier dans un restaurant il faut compter 18$, soit une fortune ici). Ci-dessous quelques photos de ce grand moment:

Cuy cuit (ah! ah!) à la broche.

Cangahua

Vendredi je suis allé avec mon chef et un autre collègue en visite de terrain à Cangahua, un territoire proche de Quito où AVSF démarre un projet de développement agricole (irrigation, commercialisation, agro-écologie). L'idée était d'aller voir un peu le territoire et rendre visite aux personnes qui seront impliquées dans le projet pour les questionner sur leurs attentes. C'était aussi une façon de passer du temps avec l'équipe qui en sera en charge sur place. Le nom de ce projet est "Alpamanta", qui en Quichua veut dire "depuis le terre", joli non?

Ci-dessous quelques photos prises lors de cette journée:

Paysanne nous montrant sa parcelle de plantes aromatiques.

Pululahua

Dimanche je suis allé avec mon club de montagne descendre dans le cratère du volcan Pululahua (12 km de diamètre), qui a pour particularité d'être habité et cultivé. Balade très sympa: descente dans le cratère, puis on en a fait le tour, et remontée bien sportive pour la fin (400m de dénivelé). Il est possible d'y passer la nuit (auberge ou camping), ça doit valoir le coup car sur le chemin il y avait plein de sentiers qui partaient à droite à gauche pour explorer telle ou telle partie du site, et en plus il y fait très doux (micro-climat). Je me suis dit "ça c'est un coin où il faudra revenir" mais en fait je n'en aurai sûrement pas le temps, il me reste pile 2 mois ici et le compte à rebours a commencé! J'ai encore 1000 balades que je veux faire, il va falloir choisir, ça me fout un peu les boules mais bon globalement ça me fait quand-même bien plaisir de retrouver bientôt le sol natal.

Haut du cratère.

On voit bien les parcelles cultivées et au milieu le Cerro Pondoña, un dôme de lave qui s'est formé lors de l'explosion du volcan il y a 2500 ans.

Comida de Ecuador (2)

Bon toutes mes excuses pour le post précédent, j'étais un peu sur les nerfs à cause des clebs du voisinage qui passent leur temps à gueuler tout le temps, jour et nuit, et j'ai dérapé. C'était vraiment pas malin de se moquer de ces pauvres petites sales bêtes. Du coup retour à un post plus traditionnel: la bouffe! Ci-dessous quelques mets typiques de la cuisine équatorienne et pas mauvais du tout:

Encocado de camarones.

Plat originaire de la région d'Esmeraldas, un province côtière de l'Equateur à la population noire. Ce sont donc des crevettes cuisinées dans une sauce à la noix de coco, servies ici avec du riz et des "patacones" (beignets) de banane plantain.

Toutous

Récemment je suis allé à l'école vétérinaire de Quito pour assister à une présentation des enjeux liés à la production laitière pour l'agriculture paysanne dans les Andes. A cette occasion j'ai visité la salle de dissection où les élèves vétérinaires apprennent l'anatomie sur des animaux dépecés. A ma grande joie c'était le jour de clébards, j'ai aussitôt sorti l'appareil photo pour immortaliser ce moment. Je repenserai à ces belles images la prochaine fois que je me ferai aboyer dessus pour être passé à moins de 20m d'une baraque, que je nettoierai mes chaussures de leurs excréments pour avoir flâné dans les rues l’œil distrait, ou que j'épongerai la bave de mes vêtements pour avoir mangé un plat ayant attiré leur attention.

Bien fait!

El Corazón

Ce matin je suis parti avec mon club de montagne faire l'ascension du "Corazón", un volcan assez peu connu à 1h30 de Quito. Pour une fois, j'ai pu aller jusqu'au bout et atteindre le sommet, ça m'a fait plaisir car j'en avais un peu marre de devoir renoncer à chaque fois à cause du mauvais temps. Le mauvais temps on l'a eu en redescendant, un gros orage qui m'a fait bien peur surtout que je me suis pris une décharge d'électricité statique au moment où il a éclaté. On est descendus à toute vitesse et avec la trouille car ça pétait de partout et on voyait les éclairs taper très près. Mais bon à part ces 30min. un peu flippantes tout s'est bien passé et j'ai vraiment aimé la balade, avec des parties planes, des montées difficiles et un peu d'escalade à la fin pour arriver au sommet. Ci-dessous quelques photos prises dans la journée:

El Corazón.

Muros (2)

Sur les murs de Quito il n'y a pas que des peintures, il y a aussi des formules plus ou moins poétiques dont certaines m'ont bien plu, ci-dessous quelques exemples:

L'impossible tarde seulement un petit peu plus...

Camino del Condor

Hier matin nous sommes partis à trois pour un trek de 4 jours appelé "Camino del Condor". En raison de la pluie qui est tombée depuis 15 jours le chemin était particulièrement boueux et les rivières assez hautes. Cela était d'autant plus un problème que les villageois ont détruit les ponts et les quelques éléments de signalisation qui existaient, en réaction à l'instauration de la gratuité des Parcs Nationaux, qui leur interdit désormais de faire payer les randonneurs qui prennent ce chemin. Cela ne les a pas empêché de nous faire payer pour autant, en raison du principe suprême du "t'es blanc, tu raques". Quoi qu'il en soit nous avons rebroussé chemin après la première nuit, par crainte du froid compte tenu des nombreuses rivières à passer et de l'état des chemins. Ci-dessous quelques photos prises pendant ces 2 jours de marche:

Campement.

Nous avons campé au bord du lac Tumihuina, où quelques pêcheurs nous tenaient compagnie.

Cumbal

Ces deux derniers jours j'étais en déplacement tout au nord du pays, à la frontière colombienne, pour travailler la thématique des concours agricoles sur la zone transfrontalière. J'ai passé la première journée du côté Colombien, à Cumbal, où je suis allé visiter une "shagra" (le nom local de la "chacra"). A cause de la pluie, nous sommes finalement restés quasiment toute la journée à l'abri dans la maison du paysan qui nous accueillait, à fabriquer des remèdes pour les animaux. Ci-dessous quelques photos prises lors de cette journée en Colombie:

Bécane.

Comme je suis allé vraiment dans la cambrousse, le meilleur moyen de transport était la moto. Au second plan ma guide Fernanda qui me servait aussi de pilote.

Pasochoa, 1ère tentative

Ce samedi avec deux collègues et un ami nous avons entrepris de gravir le Pasochoa, un autre volcan éteint des environs de Quito. Malheureusement nous avons perdu le bon chemin aux 2/3 de l'ascension, et si en revenant sur nos pas nous avons fini par le retrouver il était trop tard pour tenter d'atteindre le sommet. Néanmoins c'était une super balade notamment grâce à la végétation particulière du Pasochoa, qui est un des rares exemples de forêt andine originelle conservée, et j'ai bien envie d'y retourner pour tenter une deuxième fois l'ascension! Ci-dessous quelques photos prises dans la journée:

Arrivée en voiture au pied du Pasochoa.

Quel temps fait-il à Quito?

Pour répondre aux centaines de mails que je reçois chaque jour "Hey Jimmy c'est bien gentil des histoires de volcans et de graffitis mais nous ce qu'on veut savoir c'est quel temps tu as à Quito, parce qu'ici on se les caille!", un point météo.

 

Alors à Quito en ce moment c'est nuageux.

 

On dirait une vague non?

Muros

En Equateur comme ailleurs en Amérique latine, on aime beaucoup peindre sur les murs. Aujourd'hui pour la première fois depuis 3 semaines il n'a pas plu de la journée, j'en ai profité pour me faire une belle balade dans mes deux quartiers préférés de Quito, La Floresta et Guapulo, et j'ai pu enrichir ma petite collection de photos de peinture murales de Quito, ci-dessous une sélection:

Quito, Rio Coca

Ouf!

Ces derniers jours/semaines j'ai un peu enchaîné les galères, la non moindre ayant été l'obtention d'un visa me permettant de prolonger mon séjour ici au delà des 3 mois accordés automatiquement aux touristes européens. Ce qui aurait dû être une formalité s'est transformé en parcours du combattant, j'ai dû me rendre au ministère des relations extérieures 7 fois en trois semaines, avec à chaque fois l'obligation de faire 2 aller-retour, 1 le matin pour avoir mon ticket, et 1 à midi pour être reçu. Enfin bon c'est fait, il était temps car j'arrivais au bout de mes 3 premiers mois le 11 mai, il s'en est donc fallu de 3 jours pour que je me retrouve illégal sur le territoire équatorien, avec une amende de 30$ par jour à la clé.

 

Pendant ce chemin de croix j'ai notamment eu affaire à un fonctionnaire absolument incompétent et irrespectueux, qui m'a fait venir plusieurs fois pour rien sans jamais se départir de son très grand mépris, acquis du haut de son pouvoir de nuire à son prochain. Encore une fois ce genre d'expérience permet de se rendre compte de la chance que nous avons en France d'avoir une administration rapide et efficace, et des fonctionnaires aimables. Sincèrement je pense que nous n'avons pas à nous plaindre de notre administration, et ce au delà de tout corporatisme.

Mon visa, enfin!

Illiniza Norte

Pour cause de pluie sur toute la région de Quito j'ai renoncé à aller camper au Pululahua, mais j'ai réussi à me greffer a une sortie du club de montagne que je fréquente depuis la sortie au Quilotoa. Nous sommes donc allés gravir le volcan Illiniza avec l'ambition d'atteindre son sommet Nord, ambition déçue car nous avons dû renoncer à proximité du sommet à cause de la neige qui tombait très fort et qui rendaient la dernière partie trop dangereuse. Mais la balade a quand-même été très sympa, ci-dessous quelques photos prises dans la journée:

Photo de groupe avec le sommet Nord de l'Illiniza en arrière-plan.

Pas d'autres photos du sommet, il a été couvert par les nuages toute la journée.

Flore

J'espère recevoir mon nouvel appareil photo demain ou vendredi, pour l'emmener ce week-end au volcan Pululahua où j'ai prévu d'aller camper. En attendant je continue de piocher dans mon stock de photos, ci-dessous quelques fleurs d'Equateur, je ne sais pas si on les trouve aussi ailleurs en tout cas moi je les ai trouvées ici:

Otavalo

Une gamine avait cueilli ces fleurs pour les offrir à sa mère, je trouve le bouquet magnifique. Le détail qui le rend encore plus parfait je trouve, c'est l'insecte resté blotti sur la fleur jaune: c'est un vrai bouquet de fleurs sauvages.

Sur la route

Quand je pars en visite de terrain ou en touriste le week-end, j'essaie aussi de prendre des photos pendant le voyage de tout ce qui me semble intéressant ou insolite.  Ci-dessous donc une petite sélection de ces photos prises sur la route:

Dans le car.

C'est en équateur qu'est fabriqué le chapeau paradoxalement appelé "Panama". Néanmoins je n'ai vu personne qui en portait, au contraire de ces chapeaux en feutre très populaires dans la zone "Sierra" de l'Equateur (voir par exemple dans la note Coprobich).

Mercados

En Equateur les supermarchés représentent la consommation moderne, occidentale, et la nourriture y est donc beaucoup plus chère que sur les marchés, ce qui a surpris le fidèle de Carrefour parmi les fidèles que je suis. Néanmoins j'ai vite pris le pli, d'autant que, comme en France cette fois-ci, les produits y sont beaucoup plus goûteux et sains. Je suis même devenu un mordu des marchés bio que j'ai repérés, car je me suis mis à la cuisine! En effet, il y a un paradoxe qui fait qu'en se promenant sur les marchés on voit une très grande diversité de fruits et légumes plus appétissants les uns que les autres, mais que dans les petits restaurants où l'on mange avec tout le monde le menu est invariable: poulet-riz. Tous les jours, à tous le repas: poulet-riz. Du coup si on veut goûter à ce que l'on a vu sur les marchés, il faut se les cuisiner soi-même, ce que je fais.

Ci-dessous quelques photos prises sur les marchés, qui vous feront comprendre ma conversion:

 

Otavalo

On voit notamment des pois, du maïs "morocho", des mûres et des bananes plantain "verdes" et "maduros", très consommées en Amérique latine. Bon on voit aussi en arrière plan la viande exposée dans des conditions d'hygiène plus que limites, pour la viande je continue d'aller dans les supermarchés.

Quito

Je me rends compte que je n'ai pas mis beaucoup de photos "touristiques" de Quito, or il s'agit d'une capitale qui se prête parfaitement au tourisme: pas trop grande, moderne mais ayant su sauvegarder son patrimoine architectural, bref très agréable. Ce que moi je préfère ici, c'est que de quel côté que l'on regarde, on voit toujours une montagne en arrière plan, ça c'est vraiment super. Ci-dessous donc quelques images de Quito:

Quito de la Nube Negra (Oswaldo Guayasamín)

Oswaldo Guayasamín est LE peintre national équatorien. Décédé en 1999, sa maison est devenue un musée de même que la "Capilla del Hombre" qu'il a faite construire juste à côté, et où son exposées ses toiles majeures.

Despedida de Michel

Hier au bureau nous avons fêté le départ d'un collègue, Michel, qui a passé plus de 10 ans à AVSF Equateur et qui se lance comme consultant indépendant, toujours sur les questions de développement agricole. Ci-dessous quelques photos de l'après-midi et du barbecue (photos prises avec l'appareil du bureau  qui avait une tache sur l'objectif en bas à droite, je m'en suis rendu compte après). Pas forcément le plus exotique mais l'occasion de présenter quelques personnes avec qui je travaille.

 

La tablée.

Ecuañol

En deux mois passés ici j'ai pu retrouver mon niveau d'espagnol d'antan, cependant j'ai toujours un peu de mal à comprendre les équatoriens, notamment ceux aux origines indiennes qui prononcent l'espagnol comme le quichua, la langue des indiens de la Sierra. Au delà de l'adaptation à l'accent, il y a quelques originalités par rapport à l'espagnol d'Espagne, parfois spécifiques à l'Equateur et parfois communes à d'autres pays d'Amérique latine. En voici quelques exemples:

Cool: Le mot le plus cool que j'aie entendu ici, voire dans tous les pays hispanophones que j'ai visités, eh bien c'est justement le mot pour dire "cool" et qui est "chevere". A prononcer en espagnol c'est vraiment agréable, ça colle parfaitement avec l'état d'esprit dans lequel on se trouve quand on a envie de dire que quelque chose est cool. Quand on a fini de le prononcer il nous reste comme un demi sourire sur la bouche, qu'on peut prolonger comme pour dire "ouais mec! je surfe une bonne vague là tu vois!". Bon j'en rajoute un peu mais sans blague c'est vraiment un mot que tout le monde adore, dès que tu l'entends tu ne penses plus qu'à essayer de le placer, j'en ai parlé avec d'autres étrangers et on est tous d'accord là-dessus.

Comida de Ecuador

Bon je viens de me faire chourer mon appareil photo dans le bus, j'étais un peu claqué samedi et je ne l'ai pas planqué au fond de mon sac comme d'habitude mais laissé dans une poche latérale... ça ne pardonne pas. Ca fait deux fois que je me fais avoir par naïveté, ça plombe un peu le moral tu te dis que tu ne peux jamais être insouciant, qu'il faut une vigilance de tous les instants, à la moindre faiblesse c'est la sanction. Bon mais c'est pas si grave et puis ça fait partie du pack "gringo" on va dire.

 

En attendant un nouvel appareil je vais donc piocher dans mon stock de photos, ci-dessous quelques plats typiques de l'équateur, évidemment tous très bons.

Un menu qui inspire confiance.

La "corvina" est un poisson très apprécié en Equateur, dont la chair se rapproche de celle du "maigre" que l'on mange en France. A Quito tout le monde sait que les meilleures corvinas sont celles de Don Jimmy, servies au marché central.

Ibarra

Aujourd'hui j'ai passé la journée dans le région Imbabura. Après une réunion avec plusieurs représentants de communautés le matin sur le thème des semences, j'ai pu visiter une "chacra" exemplaire l'après-midi. La "chacra" est la parcelle agricole traditionnelle des indiens de la Sierra, à base de maïs mais d'une incroyable diversité. Ci-dessous quelques photos de cette journée:

La "chacra".

C'est un savant bordel où absolument tout a une utilité. On y trouve en moyenne une trentaine de plantes différentes: alimentaires, fourragères, médicinales... Les symbioses sont exploitées au maximum, on voit notamment sur cette photo que la tige du maïs sert de tuteur aux plants de haricots (fleurs rouges). C'est assez fabuleux.

Dans la rue

Comme j'ai presque toujours mon appareil photo avec moi, il m'arrive de prendre des photos dans la rue quand quelque chose me semble intéressant. Ci-dessous donc un assortiment de photos qui n'ont pour seul point commun que le fait d'avoir été prises dans la rue.

Affiche publicitaire pour une agence de rencontres.

En français on dit "trouver sa moitié", en espagnol on va plus loin dans la métaphore, c'est trouver sa moitié d'orange. Je ne l'avais jamais entendu avant et trouve ça joli comme image.

Quilotoa

Je me suis inscrit jeudi dernier au "Club Aventura y Montaña de la Universidad Catolica de Quito" (pas besoin de traduire, c'est vraiment trop facile l'espagnol). Et aujourd'hui c'était la sortie "plénière", nous étions une cinquantaine ce matin répartis en 3 bus direction le Quilotoa, un volcan situé à 150km au sud de Quito qui a la particularité d'avoir un lac dans son cratère. Les bus nous ont amené jusqu'en haut du volcan, nous n'avons eu qu'à descendre dans le cratère puis remonter, pas vraiment la grosse rando donc mais un paysage très original. Ci-dessous quelques photos prises lors de cette journée:

Vue sur le lac du haut du cratère.

Exotisme du quotidien

Ci-dessous quelques singularités de la vie à Quito, pas très importantes dans l'absolu mais qui le deviennent par l'effet grossissant du quotidien.

D'abord ce qui peut agacer un esprit persiffleur comme le mien:

La monnaie

Ici il faut gérer sa monnaie comme on gèrerait son eau dans le désert. Aucun commerçant n'a jamais de monnaie, et quand par malheur on ne se retrouve qu'avec un billet à lui donner on peut assister à une scène étrange, chacun regardant l'autre immobile et muet, je crois que le premier qui parle a perdu. Ne pas faire l'appoint est toujours extrêmement problématique, beaucoup plus problématique par exemple que de demander un rabais de 50% sur le prix. Ce qui vaut pour les commerçants vaut pour les amis et collègues: parfois au bureau il arrive qu'un étourdi demande si quelqu'un peut lui donner de la monnaie sur 5$, depuis que je suis arrivé ce genre de demande n'a encore jamais abouti.

Pichincha

Hier je suis allé randonner sur le volcan Pichincha aux abords de Quito, plus précisément le Rucu Pichincha (il y a aussi le Guagua Pichincha qui est un peu plus éloigné et surtout beaucoup plus dangereux car très actif, dernière irruption en 1999). C'est très facile d'accès: 15min. de taxi pour arriver au téléphérique, de là on monte directement à 4100m et on a devant soi 2h30 de marche pour arriver au sommet à 4700m. La balade aller-retour peut donc facilement être faite en une journée. Pas de bol hier le temps était couvert, je n'ai donc pas pu profiter de la vue sur tous les autres volcans de la région. Ci-dessous quelques photos que j'ai pu prendre malgré tout:

Vue sur la partie Sud de Quito.

 

Fanesca

La Fanesca est une soupe traditionnelle de l'Equateur, qui ne se prépare et se mange que pendant la Semaine Sainte. C'est un plat très consistant voire lourd, si bien qu'elle ne se sert que le midi. Et donc ce midi on en a mangé une avec tous les gens d'AVSF et quelques invités, dans la salle de réunion. Ci-dessous quelques photos:

 

La Fanesca avant d'être servie

Ingrédients de la Fanesca selon Wikipédia: elle se prépare avec du lait, de la courge et de la citrouille, et se compose de 12 grains (lentilles, haricots, petits pois, riz, gaines de fèves, maïs tendre, arachides, etc.) dont certains doivent tremper dans l'eau et être épluchés quelques jours à l'avance. Elle est parfois servie avec un peu de morue et décorée avec des bananes et de la pâte de pain.

Nous ce midi c'était exactement ça. 

 

Cuenca

Après Guayas (voir note précédente) j'ai pris la direction de l'Azuay, où AVSF a un projet de développement de l'agro-écologie et des circuits courts. J'y suis resté deux jours et j'ai même profité du samedi après-midi pour faire un peu de tourisme dans la capitale Cuenca. Ci-dessous quelques photos de cette visite:

 

Paysage agricole typique de l'Azuay

Guayas

J'étais donc jeudi dans la province de Guayas, qui subit depuis quelques semaines des pluies très importantes et qui ont entraîné des inondations. J'étais plus précisément dans le canton de Daule, une zone humide où la principale (si ce n'est l'unique) production agricole est le riz. AVSF y mène un programme d'aide d'urgence aux agriculteurs dont les champs et parfois les animaux ont été noyés par les inondations. Ci-dessous quelques photos de ma visite.

Paysans se déplaçant en pirogue dans les rizières inondées.

(bien au delà des 10 cm d'eau nécessaires à la culture du riz)

 

Musica

J'ai commencé à me renseigner ici et là sur la musique en Equateur, et jusqu'à maintenant c'est la musique traditionnelle qui m'a semblée la plus intéressante. Ci-dessous quelques exemples:

Pescador (Toto la Momposina)

Cumbia

La Cumbia est un genre musical inventé en Colombie par les esclaves noirs de la vallée du fleuve Magdalena. Elle est devenue très populaire partout en Amérique Latine et même au-delà, et beaucoup de ses interprètes contemporains en ont fait une soupe souvent grotesque. Toto la Momposina, elle, la chante de façon traditionnelle et très puissante selon moi.

Parque La Carolina

Quelques photos du parc La Carolina, que je traverse tous les matins et tous les soirs pour aller et revenir du travail. Pas ce qu'il y a de plus dépaysant mais assez riche pour faire un post sur ce blog.

Joggeurs tôt le matin à l'étirement

 

Douce France

Un voyage est l'occasion de découvrir un nouveau pays mais aussi d'apprécier davantage le sien, parce qu'on se rend compte que ce qui nous paraît être évident ne l'est pas partout.

Otavalo

Ce week-end je suis allé en touriste à Otavalo, à 2h de car de Quito, que l'on m'avait recommandée notamment pour son artisanat et son marché aux bestiaux. J'ai trouvée la ville très sympa et reposante, j'ai pu voir le marché aux bestiaux et j'ai fait quelques balades.

 

 

Coprobich

Lundi je suis allé rendre visite à Coprobich, une association de petits producteurs de quinoa dans la province du Chimborazo. Dans le cadre de l'année internationale du quinoa, AVSF apporte son soutien à cette organisation afin qu'elle se structure et acquière les moyens de son indépendance.

Plante de quinoa.

 

Un peu d'évasion

Jeudi je suis allé avec mon chef à Ibarra (120km au nord de Quito), où se déroulait une cérémonie de remise de diplômes qui clôturait un programme de formation des populations indiennes rurales à l'agro-écologie, AVSF ayant financé ce programme. Ci-dessous quelques photos prises dans la journée.

Paysage de montagnes, pris sur la route.

 

Mésaventure

Comme certains le savent déjà, je viens de vivre 3 jours assez difficiles après avoir subi une déconvenue concernant mon logement.

Points de repère

J'ai pris quelques photos de mon environnement quotidien, histoire de vous planter le décor:

Calle Juan Rodriguez, la rue de mon auberge de jeunesse, où je vais passer ma dernière nuit ce soir.

Tenemos a Rafael

Comme annoncé, quelques commentaires sur la réélection triomphale de Rafael Correa a la présidence de la République hier, commentaires très gravement entachés d'incompétence tant j'ignore 99.99% des tenants et des aboutissants du débat public en Equateur.

Et toi tu fais quoi?

Cela fait 5 jours que je suis parti: 1 jour d'avion et 4 jours d'auberge de jeunesse. Dans ces conditions on croise pas mal de monde, on fait rapidement connaissance et on se quitte tout aussi rapidement, car chacun suit sa route. C'est un type de relation assez superficiel, on dit tout le temps la même chose (j'ai mon speech de présentation tout prêt), mais bon ça permet d'échanger avec des gens vraiment différents, et des fois carrément cools.

Quantic - Cumbia sobre el mar

Un peu de cumbia pour commencer: